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    C'est au 45 de la rue Buffon que se trouve la troisième collection
de papillons du monde.

L'endroit est magique, composé d'une succession de salles
semi-obscures, où s'alignent des murs entiers de tiroirs en bois
précieux, d'armoires de rangement, de casiers, de vitrines et
de rayonnages contenant des milliers d'écrins.
Ce cabinet de curiosités est le domaine exclusifs des chercheurs.
Il ne se visite pas. Il rassemble plus de 3 millions de spécimens,
surtout des imagos étalés et conservés à sec, mais aussi de
nombreuses chenilles et chrysalides ainsi qu'un ensemble de
45 000 préparations microscopiques.
 

L'essentiel des insectes provient de collections privées comme celle, classée monument historique et riche en papillons exotiques,
de Mme Aimée Fournier de Horrack. C'est le Professeur Jacques Pierre qui règne sur ce petit monde avec trois spécialistes des lépidoptères
rattachés au Muséum, sa femme Claude, technicienne, et deux fidèles assistantes, Rose et Marguerite,
"mes deux fleurs" comme il aime à les appeler.

Homme de terrain - ses expéditions l'ont conduit aux quatre coins du globe - , mais aussi darwiniste convaincu, philosophe par extension,
poète à ses heures, cet homme, avec ou sans filet, est passionné et passionnant.

Les insectes sont un matériau privilégié pour étudier l'origine et la biodiversité des espèces car ils représentent 90% du monde animal.
Passionné, Jacques Pierre voltige d'une théorie de l'Evolution à l'autre, d'observations in natura en découvertes de laboratoire.
Il fourmille d'anecdotes, s'enthousiasme pour ses bestioles et se pose un milliard de questions. savez-vous comment les monarques du Mexique,
ces papillons migrateurs qui parcourent des milliers de kilomètres entre le Canada et les forêts du Michoacan, ont réussi à survivre tout en
agitant leurs ailes striées d'orange et de noir à la barbe des oiseaux ?
Tout simplement en cessant de devenir comestibles !

L'étude de ces insectes se révèle passionnante, d'autant que l'existence de ces graciles invertébrés est fragilisée par la modification de
leur milieu naturel. Le réchauffement climatique, la destruction massive des forêts, et bien sûr, la pollution, les mettent en danger.
Si leur environnement est saturé de pesticides, les papillons, qui se nourrissent de nectar, s'empoisonnent et deviennent stériles.
Dans les zones de culture où l'on rase tous les bosquets, haies, friches et bords de route, ils ne trouvent plus ni plantes nourricières
ni lieux où pondre.

Pour Jacques Pierre, la protection de certaines espèces n'est pas la bonne solution, elle engendre la contrebande et empêche les scientifiques
de faire leur travail. Seul le maintien des habitats a un sens pour la sauvegarde de la faune.
Quant au commerce des papillons, il est essentiel aux chercheurs qui n'ont ni le temps ni les moyens de se procurer les plus rares.

Autrefois, quelques riches collectionneurs avaient recours à des correspondants sous les tropiques, souvent des pères missionnaires ou
des planteurs qui formaient des indigènes à la capture des papillons.
Aujourd'hui, des chasseurs indépendants publient des catalogues sur Internet et fournissent les amateurs privés en spécimens souvent trop
coûteux pour les collections nationales (ajout Soula : mais les collections privées finissent tôt ou tard dans les collections nationales !).
C'est pourquoi Jacques Pierre soutient le développement des fermes d'élevage afin d'inciter les populations autochtones à protéger leur
environnement et donc à sauvegarder les papillons.

Sur la côte kényane, près de Malindi, la forêt Sokoké, dont les espèces endémiques sont particulièrement prisées, est aujourd'hui protégée.
Au Mexique, l'élevage des lépidoptères de couleur blanche prend son envol avec les lâchers de papillons qui remplacent celui des colombes à
l'occasion des mariages et autres célébrations. Malgré l'abondance du travail qui reste à fournir, les entomologistes spécialistes du sujet
sont, eux aussi, une espèce en voie de disparition.

(Source : "ELLE" de novembre 2007)



Jacques Pierre  Après avoir obtenu l'accord de Mr Jacques PIERRE du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris,
voici la présentation de la collection de référence du genre Parides.

Comme dans tous les Muséums nationaux, beaucoup de spécimens sont issus de très anciennes et
prestigieuses collections (Eugène Le Moult, Boullet, Charles Oberthür...).

Le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris possède l'une des plus importantes collections d'insectes
du monde.
Il est indispensable de conserver ces collections qui seront un patrimoine inestimable pour les générations futures. 



http://www.mnhn.fr
Site officiel du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris







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Groupe d'espèce absent dans la collection de référence